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Assemblée nationale : Dr Oumar Mariko explique la signification politique des interpellations du parti SADI

samedi 11 juillet 2015, par Assane Koné

Conformément à sa mission de député et convaincu que l’Assemblée nationale doit jouer avec conviction sa rôle de contrôle de l’action du Gouvernement, Dr Oumar Mariko a interpellé le 2 juillet 2015, le Général Sada Samaké, ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile et Dr Bocar Tréta, ministre du développement rural. Le 11 juillet 2015, conformément à l’obligation de restitution des sessions parlementaires qui est faite aux députés, l’Honorable Oumar Mariko a animé une conférence de presse « populaire » devant le siège du parti SADI à Djélibougou. Nous vous proposons l’intégralité de la note introductive lue par Dr Oumar Mariko. Lisez !

NOTE INTRODUCTIVE

Nous assistons, de nos jours au Mali, à un système politique préfabriqué et contre nature qui viole aussi bien les normes élémentaires des principes de gouvernance que les fondements démocratique même qui doivent guider les actions de la République, d’où l’affaiblissement de l’Etat dans toutes ses composantes dans la gestion de la Nation face aux préoccupations des populations maliennes.

L’empire d’une mauvaise gouvernance, du népotisme et de la corruption trouve ses fondements dans l’incapacité des dirigeants à combattre l’impunité qui alimente l’insécurité pour la faire renaître sous d’autres formes.

L’objectif de notre conférence qui prend pour thème « LA SIGNIFICATION POLITIQUE DES INTERPELLATIONS DU PARTI SADI » est d’attirer d’abord l’attention des élus et ensuite d’inviter l’opinion nationale, les responsables politiques et du pouvoir exécutif à prendre conscience du danger permanent qui s’installe dans notre pays et qui hypothèque dangereusement l’avenir des filles et fils du Mali. Il faut que le mal soit extirpé une fois pour de bon au sein de l’administration malienne si nous voulons des lendemains meilleurs et c’est l’œuvre de nous tous.

Le choix porte principalement sur deux Ministres du Gouvernement à savoir :

1. LE MINISTRE DU DEVELOPPEMENT RURAL
2. LE MINISTRE DE LA SECURITE

Nous adjoindrons, volontiers, quelques suggestions pour aider à faire sortir notre pays de sa condition de corruption et de népotisme qui s’impose comme mode de gouvernance.

A – LES INTERPELLATIONS

Notre mission de contrôle, en tant que parti politique, de l’action gouvernementale nous oblige cependant à interpeler l’exécutif sur des questions essentielles et vitales qui touchent à la vie de la Nation malienne, lesquels questionnements se déclinent en deux grands axes que sont les interpellations du Ministre de la sécurité et du Ministre du développement rural.

A.1 - Interpellation du ministre du développement rural

C’est le lieu de dénoncer la perte de souveraineté de l’Etat dans la gestion des affaires de la Nation. Ces éléments de considération dénotent une gouvernance autocratique de l’Etat, la pratique de la corruption comme unique moyen de gagner et le népotisme comme moyen rapide de faire une situation peu importe ce qu’endure le peuple.

L’expropriation/accaparement des terres

Les cas spécifiques de Sanamandougou, Saou,
Accaparement des terres, les engrais, la mise en place d’un GIE, la sécurité alimentaire sur la santé humaine

Affaire du renouvèlement des instances

Contrairement à l’Acte Union de l’HOADA relatifs aux sociétés coopératives le Ministre a validé la mise en place de UN-SCPC qui avait en réalité la gestion des engrais dénomme « engrais frelaté ».

Affaire des engrais

Nous référant aux appels d’offres pour la campagne 2015-2016 des engrais pour la zone CMDT-HVN des 37000t d’engrais céréales et 73000,002t d’urée 98000t d’engrais coton. L’analyse des adjudications fait ressortir que le même lot c’est à dire la même quantité d’engrais pour la même destination est fractionnée en plusieurs sous-lots à des prix différents les écarts des prix par rapport aux moins disant peuvent atteindre les 68000 FCFCA/T, le cas de la société KAOS pour la fourniture de l’urée à Bougouni, 695OOFCFA/T le cas de la société OLAM pour la fourniture aussi de l’urée à Bougouni.

Le Ministre du développement rural a fractionné en sous lot entrainant un surcoût de 4,526123038 FCFA milliards. Ce calcul est fait sur la base du cumul des écarts des différents lots par rapport au moins disant multiplié par les quantités des sous-lots.

Nous avons plutôt l’impression qu’il s’agit d’un partage de festin auquel il faut convier le maximum de copains.

Nous référant aux critères techniques, il est dit que le soumissionnaire doit fournir un bulletin d’analyse d’un labo BPL et ces analyses ont été effectivement fournies. Les résultats ayant prouvés que les engrais sont hors norme, ils ont été bel et bien vendus aux paysans maliens. Où en sommes-nous donc avec la sécurité alimentaire ? Le réseau mafieux se soucie peu de la santé des consommateurs maliens.

A.2 - Interpellation du ministre de la sécurité

Pourquoi est-il interpeller trois fois ?

Cas de violation de décisions de justice

Ces cas concernent les élèves commissaires de police sous régimes de nomination exceptionnelle et diplômante. Le ministre de la sécurité a délibérément refusé d’appliquer les décisions de justice relatives à la promotion au grade de commissaire des élèves commissaires pressentis.

Affaire du syndicat de la police

Durant la période de la transition, la police nationale a bénéficié d’une augmentation de salaire de 15%. Le Secrétaire Général par intérim, Youssouf FOFANA, du syndicat de la police eut à dénoncer cette situation de fait qui déplut au Ministre Sada Samaké. Le policier Youssouf FOFANA fut dès lors l’objet de harcèlement, de menace et d’atteinte contre sa personne. Ils furent, lui et ses camarades syndicaux, sous le coup d’abus d’autorité pour les uns radiés et les autres le Gel des salaires.

Affaire Niakaté ou vol de voiture

Courant 2014 Mr Niakaté commerçant de véhicule a accompli les formalités de dédouanement de sa BMW x6. Au moment de sortir ce véhicule, il se rendit compte que la police l’avait sortie et remis au Directeur National Mr Amidou Kansaye, arguant qu’il s’agit de voiture volée. Par surprise la police du 15e arrondissement du District de Bamako insinua que ledit véhicule est une voiture volée et recherchée. Finalement au lieu que le véhicule présumé volée resta en fourrière pour vérification d’usage, il fut par surprise mis à la disposition du Directeur Général de la police nationale avec une fausse plaque relevant de l’immatriculation de la police. Ensuite Monsieur Niakaté fut arrêté arbitrairement par la police qui lui extorqua une somme d’une valeur de Trois cent mille francs CFA. Jusqu’à ce jour, la police est dans l’incapacité de prouver que la voiture de Monsieur Niakaté fut un véhicule volé.

Affaire des cartes d’identité et des passeports maliens

La question des pénuries passeports et des cartes d’identité occasionnées de manière délibérée par le Ministre Sada Samaké a pour conséquence une flambée des prix à l’établissement des dites pièces et titres de voyage d’une part au Malien et d’autres cela constitue une perte énorme au Trésor public.

Les cas d’insécurité au Mali

Contrairement aux propos rassurant du Ministre Sada Samaké sur la sécurité au Mali, l’insécurité demeure toujours à Bamako et dans les régions. Tout cela n’est que l’effet d’une cause profonde dont la solution n’est toujours pas trouvée du fait du laxisme et de la corruption entretenus par le Ministre et son réseau.

Les conditions de travail des forces de sécurité laissent à désirer : Manque de dotations en termes d’équipements et de carburant pour une patrouille efficace.

Les populations sont victimes d’insécurité grandissante : cambriolage, vol à mains armées jusque dans les chambres à coucher de paisibles citoyens, braquage avec vol de moto parfois en plein jour poussant les populations à se rendre justice de façon parfois horrible.

En 2014, une série d’incendie de marché a eu lieu faisant de nombreuses victimes sur le plan financier et matériel.

Les marchés brûlés

1. Le marché de Médine dans la nuit du 03 au 04 février 2014
Victimes : 278 personnes

2. Le marché de colas dans la nuit du 05 au 06 mars 2014
Victimes : 453 personnes

3. Le marché rose dans la nuit du 20 au 21 mars 2014
Victimes : 421 personnes

Victimes totales : 1152 personnes

B – SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES

COMBATTRE LE PHENOMENE DE L’IMPUNITE

Ainsi nous proposons et recommandons si l’on veut développer chez le citoyen malien, le culte du droit, le sens de responsabilité efficiente, le respect des biens d’autrui, le respect des libertés individuelles et l’amour de la patrie, un espace évolutif à chacun pour la pérennité familiale.

Le phénomène de l’impunité est défini par l’absence d’investigation, de jugement et de réparation des violations flagrantes.

La tergiversation interne de la situation Socio-Politico Administrative qui se développe au Mali montre sans ambages que l’impunité ne révèle pas seulement de l’impunité de droit ou des obstacles légaux qui se sont opposés à la connaissance de la vérité, à la distribution de la justice et à l’octroi de la réparation due aux victimes de tous genres.

Cependant, l’impunité répond à des causes normatives, constituées bien évidemment par des obstacles légaux. Elle est aussi et surtout le résultat de causes factuelles et structurelles ; causes qui sont d’ordres politique et fonctionnel d’une part, historique et social d’autre part. L’ensemble de ces éléments contribuent à faire de l’impunité un phénomène complexe.

La question de lutte contre l’impunité touche à des domaines aussi divers que le fonctionnement du système judiciaire, la volonté du législateur et des gouvernants à dessiner une stratégie politique claire et à la mettre en œuvre ou encore la capacité des organisations de la société civile à stimuler les actions de l’Etat.

Nous souhaitons que les autorités concernées tiennent compte de cette interpellation pour régulariser la situation du népotisme au sein de l’administration malienne afin qu’elle soit mieux structurée pour résister aux avatars de la corruption, perçu comme fléau dans les administrations publiques pour pouvoir offrir des services plus adéquats à la population.

LA SIGNIFICATION POLITIQUE DU 30 AVRIL 2012 ET LE REFUS DU VISAS SCHENGEN A L’HONORABLE OUMAR MARIKO.

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