A moins d’un mois de la fin des formalités du Hadj prévue avant le début du mois de ramadan, le Mali ou du moins la filière privée n’a aucune information sur le déroulement du Hadj 2015. L’association malienne des agences de voyages et de tourisme (AMAVT) interpelle le ministère des Affaires religieuses sur ses devoirs et lui demande de mettre fin aux velléités de concurrence déloyale.

Pour une meilleure organisation du Hadj sur les lieux Saints de l’Islam, les autorités Saoudiennes conseillent aux Etats de prendre les dispositions à temps afin de minimiser les problèmes. L’ayant compris, la Côte d’Ivoire depuis le 19 mars 2015 a lancé la campagne 2015 du Hadj.

La phase des consultations médicales a même commencé. Toutes choses qui prouvent que les autorités chargées d’organiser le Hadj en Côte d’Ivoire se soucient de la bonne organisation du pèlerinage. « On commence tôt pour permettre à toutes les parties de bien se préparer » a souligné un des responsables de la Commission d’organisation de la Côte d’Ivoire.

Au même moment, les autorités chargées d’organiser le Hadj au Mali traînent le pied ou du moins n’ont jusque-là pas pris langue avec son partenaire des agences de voyages retenues pour l’organisation du Hadj. Cette lenteur inquiète l’AMAVT.

Dans une correspondance datée du 21 mai 2015, la présidente de l’AMAVT, M^me Cissé Fatimata Kouyaté accuse le ministère des Affaires religieuses et du Culte de faire cavalier seul dans l’organisation du Hadj 2015. « Le pèlerinage n’est réussi que s’il l’est par les deux filières » dit-elle. Et de rappeler les devoirs du département des Affaires religieuses : « …le représentant de l’Etat a pour devoir de gérer les activités du Hadj de façon consensuelle avec le secteur privé que nous représentons et cela dans l’intérêt supérieur du Mali.. ».

A ses dires, le quota des 9 000 pèlerins du Mali a été notifié dans le document signé pour la partie malienne par le chef de Cabinet du département des Affaires religieuses depuis le 10 mars 2015 à la fin de la mission préparatoire. Pour M^me Cissé, « l’attentisme dans lequel nous plonge l’ignorance de notre quota et le reste du chronogramme de travail des activités 2015 du Hadj est très préjudiciable au bon fonctionnement des activités du pèlerinage 2015 ».

Son inquiétude est plus grande en ce sens que les autorités saoudiennes ont fixé la fin des formalités du Hadj avant le début du mois de ramadan.

Aux dires de M^me Cissé, au moment où l’AMAVT interpelle le département des Affaires religieuses, « les préparatifs de la filière gouvernementale vont bon train, celle-ci ayant déjà signé en Arabie Saoudite tous ses contrats d’hébergement ». Elle dit compter sur le ministre afin que « les velléités de concurrence déloyale dans les pratiques de vos services soient dissipées ».

Amadou Sidibé