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Spéculation foncière à Bancoumana : La population désavoue le chef de village de Niaganabougou

mercredi 14 janvier 2015, par Assane Koné

Le torchon brûle aujourd’hui entre Massaman Keita, Chef de village de Niaganabougou et les chefs de village et notables de Finadougou, dans la commune rurale de Bancoumana. Pour cause : Massaman Keita, chef de village de Niaganabougou a demandé au Préfet du cercle de Kati le morcellement d’une superficie de 678 ha 06 a 78 ca. Le 4 décembre 2014, une Assemblée des chefs de village et notables de Finadougou, a désavoué Massaman Keita, chef de village Niaganabougou.

La population du Finandougou dans la commune rurale de Bancoumana, cercle de Kati, depuis des mois, était sur le pied de guerre. N’eut été l’expérience de Baye Konaté, Préfet du Cercle de Kati, le Mali allait assister à des évènements malheureux dans des villages du Mandé à quelques encablures de Bamako. Massaman Keita, chef de village de Niaganabougou, en complicité avec le Maire de Bancouma, contre la volonté de la population, avait décidé de morceler des terres d’une superficie totale de 678 ha 06 a 78 ca.

Et, comme cela n’était pas de l’avis de la population, cette décision du chef de village de Niaganabougou, était de nature a porté un coup dur a la convivialité séculaire fondée sur l’unité, la solidarité et la paix. Opposés à ce qu’un individu porte atteinte au patrimoine foncier commun, le 4 décembre 2014, les chefs des villages du Finandougou, ont tenu une assemblée générale élargie aux notabilités. A l’issue de cette rencontre, ils ont décidé de saisir les autorités politiques, administratives et judiciaires de cette situation insolite de nature à troubler dangereusement l’ordre public.

Saisi par la population, Baye Konaté, Préfet du Cercle de Kati, en administrateur expérimenté, a convié le 12 janvier 2014, tous les protagonistes, pour mieux s’imprégner du dossier. Selon une source qui a souhaité garder l’anonymat, au cours de cette rencontre, les autochtones et les légitimités coutumières ont exposé comment ils ont acquis ces terres au prix du sang de leurs ancêtres. Mais, il faut retenir qu’à l’issue des échanges, le Préfet a décidé en toute souveraineté d’annuler purement et simplement toutes les opérations de morcellement entreprises et de restituer les terres aux populations autochtones, au grand dam des prédateurs fonciers, désamorçant ainsi la crise qui couvait.

Assane Koné

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