Promouvoir un environnement de politique agricole propice à l’accès au marché des petits producteurs. Tel était l’objectif de l’atelier de deux jours sur le plaidoyer pour accroitre la participation des producteurs dans les ventes groupées que Policy Action Node Market (PAN Market) » ou « Groupe d’Action Politique Marché (GAP Marché) a initié les 8 et 9 septembre 2015. Les travaux de l’atelier se sont déroulés en présence de leaders d’organisations représentatives du monde agricole et des Représentants de structures publiques et privées impliquées dans la promotion de la filière céréales au Mali.

Cette cession a regroupé l’Observatoire du Marché Agricole (OMA)-Coordination du GAP marché ; l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) ; ONG-AMASSA Afrique Verte (Rapporteur du GAP marché) ; l’économie des filières à l’Institut d’Economie Rurale (Ecofil-IER) ; la direction Nationale du Commerce et de la Concurrence –DNCC, Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), et le Groupe AMI-Mali.

Les participants ont examinés les différentes étapes dans la production, les contraintes liées aux ventes groupées au Mali (organisation, gestion, gouvernance, stockage, transport, mise en marché, etc.) et proposées des solutions aux différentes contraintes soulignées.

Cependant , le faible niveau de formalisation des Organisations Paysannes sur les principes et valeurs coopératifs, et niveau d’accès aux informations commerciales agricoles ; le manque de caution de garantie lié aux activités agricoles auprès des IMF/Banque ; l’insuffisance des matériels et infrastructures post récolte et de stockage impactant négativement sur la qualité des produits au cours du stockage et conservation, et la faible maitrise des coûts de commercialisation et bien d’autres, qui sont entre autres les points largement abordés durant ces deux jours de travaux.

Mohamed HAIDARA, coordinateur National de AMASSA/AFRIQUE VERTE, a précisé que cet atelier intervient à un moment où tous les ingrédients sont réunis pour permettre une meilleure participation des petits producteurs aux marchés dits structurés et porteurs. Selon lui, « c’est la première fois au Mali que le Gouvernement à travers le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) décide que 30 % des achats institutionnels de l’OPAM soient réalisés auprès des producteurs et leurs organisations. Quand on sait que le CSA et l’OPAM gèrent le SNS (Stock National de Sécurité) dont le niveau est de 35 000 tonnes de céréales et le SIE (Stock d’intervention de l’Etat) qui a un niveau de 25 000 tonnes, nous pouvons être en mesure de dire qu’ils y a de vraies opportunités de marché.

Au terme de cette session des recommandations ont été formulées. Elles s’articulent autour de la proposition d’un système de stratégies permettant aux petits producteurs de participer activement aux marchés des ventes groupées. Il s’agira de Développer une stratégie de communication et de sensibilisation et de formation à travers les médiats (les radios rurales, les télévisions…), la Création d’un cadre de concertation entre le groupe PAN, CSA et la PNPR et la Capitalisation des acquis des systèmes de ventes groupées, afin d’améliorer le système de récépissé d’entreposage par le groupe PAN.

A noter que la vente groupée désigne la mise en marché collective des céréales, c’est-à-dire des producteurs ou Organisations Paysannes qui rassemblent leur stock et le mettent ensemble sur le marché en vue d’obtenir des prix incitatifs.

Moussa Mallé SISSOKO