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Maouloud de la CMS-Mali : Les Soufis demandent plus d’engagement des politiques pour la réconciliation nationale

vendredi 17 janvier 2014, par Assane Koné

L’édition 2014 du Festival Maouloud de la Communauté musulmane des Soufis du Mali (CMS-Mali) s’est tenu au moment où notre pays est à la croisée des chemins. Le guide spirituel des Soufis, Cheick Soufi Bilal Diallo a interpellé les politiques à entreprendre les actions concrètes afin de gagner le pari de la réconciliation nationale et de donner à la religion sa place de facteur de la cohésion sociale.

Le coup d’envoi des festivités de la 6e édition du FMCMS-Mali a été donné le lundi soir au stade Omnisport Modibo Keita de Bamako sous la présidence du grand guide spirituel des Soufis, Cheick Soufi Bilal Diallo. A la loge officielle on notait la présence du ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, chargé des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Omar Hass Diallo, le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, et de nombreuses délégations de la sous région et d’Europe.

La Côte d’ivoire, qui était l’invité d’honneur de cette édition 2014 du FMCMS-Mali a effectué le déplacement avec une forte délégation. Un symbole d’unité et de reconnaissance envers le prophète Mohamed (PSL) pour les Soufis Ivoiriens.
Evènement majeur pour les disciples du courant soufisme, le FMCMS-Mali s’est imposé au fil des années pour devenir la rencontre africaine la plus importante autour de l’islam.

Facteur de la cohésion sociale, ce festival draine des milliers de participants. Ce qui fera dire au président de la Communauté musulmane des Soufis du Mali, Kalif Sadio que le Maouloud est aussi le rendez-vous de l’amitié et de la fraternité vécue entre les peuples d’horizons divers. « Le festival nous permet de vivre les moments à la fois sensationnels, fructueux et inoubliables  » a déclaré Kalif Sadio.

Pour cette édition le thème retenu est la paix et de la tolérance. Pour le président, ce choix n’est nullement fortuit. Il vise, selon lui, à engager la réflexion afin de donner à la religion musulmane tous les espaces qu’elles revendiquent en toute légitimité. «  Face à de nombreuses accusations sur la religion musulmane, il nous revient de fédérer les actions pour changer l’image de l’islam. Et nous allons mettre à profit les compétitions sportives, les kermesses, les conférences-débats pour l’atteinte de ses objectifs », a-t-il expliqué.

Et au guide spirituel de la Communauté musulmane des Soufis du Mali (CMS-Mali), Cheick Soufi Bilal Diallo de préciser que l’islam n’est pas seulement la mosquée et les lieux de funérailles. «  C’est autour des valeurs de la paix et de la cohésion que la religion à un sens. Et elle devient la vision du prophète Mohamed (PSL). Il était un homme très tolérant. Le soufisme est un courant qui vise à atteindre ses objectifs, en neutralisant le moi pour que vive le soi », a-t-il rappelé le guide spirituel Cheick Soufi Bilal.

Le guide des Soufis a, aussi interpellé les politiques à entreprendre des actions concrètes afin de gagner le pari de la réconciliation nationale et de donner à la religion sa place de facteur de la cohésion sociale.

La clôture du festival est prévue le 19 janvier prochain au stade omnisport Modibo Keita.

M’pè Sogoba

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