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Investissements réalisés par les Entreprises minières dans la Région de Sikasso : L’ONG Amasbif présente les rapports d’études

mardi 21 mars 2017, par Assane Koné

L’Association Malienne pour la Sauvegarde du Bien être Familial (Amasbif) avec l’appui financier d’Oxfam Novib au Mali et le Bureau de la Coopération Suisse pour le développement, a présenté les rapports de deux études. Ces études qui ont été menées entre novembre et décembre 2016, concernent, en un premier temps, les investissements réalisés par l’entreprise minière au niveau de Fourou, Goundiaka et Sanso. Et la seconde porte sur les conventions conclues entre l’Etat et les exploitants miniers. Cette démarche vise à dégager les forces et les faiblesses du contenu des codes miniers et conventions qui régissent le secteur aurifère notamment les dispositions prévues en faveurs des communautés vivant dans la zone des sites miniers.

Selon le rapport, ces enquêtes se situent dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat pour l’exercice d’une gouvernance appropriée au Mali dans la région de Sikasso. L’ONG Amasbif a réalisé cette étude sur les investissements accomplis par les entreprises minières au regard de leur responsabilité sociale dans les communes de Fourou, Goundiaka et Sanso. Ce document est une synthèse des résultats de recherches effectuées par le cabinet de consultation CEFAD.

En effet, l’ONG Amasbif œuvre pour l’accès des communautés défavorisées particulièrement, les femmes et les enfants aux services sociaux de base : eau potable, infrastructures d’hygiène et l’assainissement, services de santé, éducation, moyens productifs de l’Agriculture. C’est pourquoi, ces études ont été effectuées dans le cadre de ses missions de recherche permanente en vue de promouvoir un meilleur cadre de vie des communautés. Cette démarche vise à dégager les forces et les faiblesses du contenu des codes miniers et conventions qui régissent le secteur minier et aurifère notamment les dispositions prévues en faveurs des communautés vivant dans la zone des sites miniers.

Ce rapport révèle que la région de Sikasso regorge de ressources minières se caractérisant par une exploitation artisanale par les orpailleurs et une exploitation industrielle par des entreprises industrielles telles que la Société minière de Syama (Somisy SA), mine d’or de Morila (Morila SA), mine d’or de Kalana (Somika) et mine d’or de Kodiéran ( Wassoul’or ).

Selon ce rapport, l’exploitation des minerais a des enjeux sociaux, économiques, politiques et culturels. Et les communautés locales qui sont les premières concernées doivent sentir l’impact positif par l’amélioration de leurs conditions de vie et leur participation au développement local. Mais, force est de constater que ces communautés n’ont pas toujours l’accès à l’information concernant les règles juridiques et réglementaires relatives à l’exploitation minière.

Ainsi, ces études ont permis à l’Amasbif d’analyser le rôle des acteurs dans l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des dispositions relatives aux communautés locales. Elles ont proposé des nouvelles dispositions visant à améliorer les contrats et des mesures correctives permettant d’appliquer efficacement les dispositions relatives aux communautés.

Ce document nous édifie quant aux investissements réalisés dans les zones des sites miniers. Dans la commune rurale de Sanso, l’entreprise Morila S.A a érigé et équipé un centre multifonctionnel pour les femmes du village de Nèrèla en matériels de couture et de savonnerie. Concernant la commune rurale de Goundiaka, la Société Minière Somika S.A a investi dans la réalisation d’une unité de transformation de savon et d’une unité de teinture de tissus et de production de jus d’anacarde pour les femmes de Kalana. Pour ce qui est de la Commune rurale de Fourou, l’entreprise minière Somisy S.A a fait des investissements au profit de la coordination des femmes de la commune (Fourou, Golopéné et Syama). Les femmes du village de Golopéné ont bénéficié d’une unité de fabrication de savon. Celles de Syama ont été gratifiées d’un périmètre maraicher et les femmes de Fourou ont reçu le soutien pour une ferme d’élevage des bovins.

Dans le même registre, il faut noter que la Somika S.A a employé 500 agents repartis comme employés nationaux permanents, temporaires et non nationaux. La situation du personnel de Wassoul’Or s’est présentée à 399 employés nationaux permanents. Dans la même année, le rapport indique que 518 agents travaillent dans l’entreprise Morila S.A et l’effectif actuel de la mine de Syama (Somisy) avoisine à 1 372 employés dont 139 expatriés.

Cependant, il ressort de ces rapports que les conventions conclues entre l’Etat et les entreprises minières ne contiennent pas des dispositions relatives aux investissements sociaux et économiques au profit des communautés. Car, elles sont en déphasage avec le Code Minier qui malgré ses insuffisances est en avance sur celles-ci.

Moussa Mallé SISSOKO


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