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Échauffourées entre propriétaires de Kiosques et policiers : Samedi noir à Bamako

lundi 1er août 2016, par Assane Koné

Les hommes passent, les peuples demeurent, dit le sage. Deuxième femme gouverneure de Bamako, Mme Sacko Aminata Kane aura marqué de son nom en lettres indélébiles dans les annales des faits divers dans le district, ce samedi 30 juillet 2016, à la veille de la journée panafricaine (31 juillet 2016). La femme est le symbole de la paix dans la société africaine.

C’est elle qui est au centre de tous processus comme l’a si bien dit Ahmadou Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’UNESCO : « Les grands moments de l’histoire, les sacrifices consentis au fil des siècles passés dans la lutte pour la liberté, la justice et la démocratie ont toujours trouvé côte à côte les femmes et les hommes. Mais ce sont, les hommes qui décident seuls de l’avenir ».

Les échauffourées, entre les policiers et les propriétaires de kiosques déguerpis qui ont eu lieu ce samedi 30 juillet, rappellent la chute du régime de l’ex-parti unique du général Moussa Traoré. Les faits sont souvent têtus. C’est un autre gouverneur de Bamako (1990) qui avait mis le feu aux poudres au grand Marché Rose pour, dit-il, débarrasser les kiosques en bordure des rues. Hélas !

La réaction des propriétaires de kiosques a été vive : révolte des commerçants détaillants, grande marche sur le gouvernorat à Bamako, des pneus brûlés, saccages des boutiques par des bandits. Ce fut le début d’une première contestation du régime Moussa Traoré.

Face à une telle menace qui plane sur le régime IBK, le président de la République doit tirer les conséquences de la chute du général Moussa Traoré qui détenait un pouvoir puissant et fort mais voué aux gémonies par son peuple pour avoir touché à son âme : la gestion des kiosques à Bamako.

Cependant, un constat est là : selon les démographes en 2025, un Africain sur deux sera un urbain. Les villes rassembleront 600 millions de personnes contre 209 millions en 2000. L’exode rural est l’un des principaux facteurs de la croissance des grandes villes.

En 1978, un Bamakois sur dix était seulement né en ville. Maintenant, c’est l’inverse. La ville (Bamako) est perçue comme le symbole de la modernité, le lieu de toutes les opportunités. La grande ville fascine les ruraux, y venir s’établir, c’est échapper aux poids des traditions du village, à l’autorité des anciens, à l’obligation de solidarité communautaire qui décourage l’investissement individuel et l’épargne.

La quasi-totalité des kiosques à Bamako appartiennent aux ruraux venus faire fortune dans la capitale pour soutenir leurs parents restés au village. En campagne, l’argent manque cruellement.

« Dieu a créé trois choses et il a donné aux trois le pouvoir sur trois choses : Dieu a fait le nez, qui perçoit la mauvaise odeur et la bonne ; Dieu a fait l’oreille, qui entend la parole désagréable ainsi que l’agréable ; Dieu a fait l’œil, qui voit le méchant ainsi que le bon. La quatrième chose, c’est que Dieu a donné la victoire à la vérité sur l’erreur ».

Fanta CISSE
L’INTER DE BAMAKO


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