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RECRUDESCENCE DE LA VIOLENCE DANS LE NORD : Les soldats maliens font les frais du contrôle de la route de la drogue par la France

mardi 7 juin 2016, par Assane Koné

Tout le monde sait maintenant que l’accord de liquidation de notre patrie, signé sous l’égide de la soit disant communauté internationale, ne sert que les intérêts inavoués de la France. Une année après sa signature, elle est parvenue à contrôler les routes du trafic de tous genres avec l’aide des terroristes qui surveillent les routes comme du lait sur le feu. Et gare aux soldats qui s’aventurent sur ces voies.

Comme on le dit, l’épervier n’entreprendra jamais rien pour le bonheur des poussins de la basse-cour. C’est exactement que ce que les Maliens, dans leur grande majorité, vivent aujourd’hui dans leur chair et dans leur conscience depuis que la France, au nom de la lutte contre le terrorisme pour, dit- on, sauver le reste du Mali de l’occupation djihadiste, a mis le pied sur notre sol en janvier 2013. Il est clair que trois ans après l’opération Serval, les intérêts français ont été préservés au détriment de la sauvegarde de l’intégrité de notre territoire dont une bonne partie reste encore entre les mains des narcotrafiquants avec lesquels la France entretient de très bonnes relations basées sur le trafic de la drogue, d’armements, d’organes humains...

Ce commerce illicite, on le sait, rapporte gros. Et la France a intérêt à ce qu’il se fasse en dehors de toute autre présence humaine qu’elle soit malienne ou onusienne. Il n’est un secret pour personne que depuis l’arrivée des forces d’occupation françaises dans notre pays, le trafic dans le Nord s’est intensifié et de nouveaux acteurs ont fait leur apparition.

Pire, les pistes, jadis abandonnées, seraient en voie d’être réhabilitées pour permettre aux convois escortés par les terroristes d’arriver à bon port. La plus connue est la route transsaharienne qui passe par Tilemsi, une localité malienne située à la frontière mauritanienne. Elle est la zone de transit de la drogue qui quitte l’Amérique latine à destination de l’Afrique de l’Ouest. Avant qu’elle n’arrive dans notre pays, où la vente s’opère, la marchandise passe par la Guinée- Bissau, le Sénégal et la Mauritanie.

Ce silence coupable de la communauté internationale sur ce commerce renforce la position de la France et ses amis du MNLA dont les responsables sont connus comme des narcotrafiquants qui ne reculent devant rien pour que le trafic de la drogue fleurisse. Et interdiction est faite à nos forces de défense et de sécurité d’emprunter la route de la drogue au risque de perdre leur vie, faisant ainsi de cette partie du septentrion malien un no man’s land où n’importe qui peut faire n’importe quoi à n’importe quel moment sans s’inquiéter outre mesure.

Contrairement à tout le contenu du discours de François Hollande, lors de sa tournée de 2012 au Mali, selon lequel la France est venue pour payer une dette (le Mali ayant participé à la libération de la France de l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale) mais aussi parce que le Mali est un pays ami à la France, c’est bien plutôt cette déclaration solennelle du général De Gaulle qui colle à la réalité.

De Gaulle disait en substance à la face du monde que « la France n’a pas d’amis mais elle a des intérêts. » Cette réflexion corrobore avec cette autre déclaration faite par le ministre français de la Colonisation en la personne de Jules Ferry : « Rayonner sans agir, sans se mêler des affaires du monde pour une grande nation comme la France c’est abdiquer. »

A moins de jouer à l’aveugle ou au malhonnête sinon il apparait clairement que c’est bien cette politique que la France met à exécution sur notre territoire. On imagine mal que des rebelles puissent occuper une portion du territoire français et qu’il soit interdit aux forces françaises d’y mettre le pied !

Sans risque de se tromper l’on peut dire que Dioncounda Traoré a joué le jeu de la France coloniale contre son propre peuple.

Yoro SOW
L’INTER DE BAMAKO


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