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Abdoulaye Idrissa MAÏGA, ministre de l’administration territoriale : « Il y’aura le retour progressif de l’Etat à la faveur de la mise en place des autorités intérimaires »

jeudi 19 mai 2016, par Assane Koné

Le ministre de l’administration territoriale était, dimanche dernier, l’invité du cinquième numéro de de l’émission hebdomadaire, « Action gouvernementale » sur la télévision nationale (ORTM). Au cours de cet entretien télévisé, Abdoulaye Idrissa MAÏGA, sans langue de bois a répondu aux questions de nos confrères Yaya KONATE et Sidiki Youssouf DEMBELE de l’ORTM sur : le retour de l’Administration dans le nord ; l’organisation des prochaines élections communales, locales, régionales ; la révision de la loi électorale ; la création des régions de Taoudéni et de Ménaka. De même, il a été question du retrait de l’opposition du cadre de concertation entre les présidents des partis politiques et le département, etc.

Dans la cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, le retour de l’administration au nord du pays est l’un des symboles forts du retour de l’Etat et du recouvrement de l’intégrité territoriale du pays. Invité de l’émission hebdomadaire « Action gouvernementale » sur la télévision nationale, le ministre de l’administration territoriale a souligné que l’urgence, c’est le retrouver l’environnement sécuritaire le plus acceptable que possible dans le pays, et plus particulièrement au nord du pays.

Avec ces temps qui courent, le patron de l’administration malienne a souligné que de travailler à faire revenir rapidement la représentation de l’Etat dans la partie septentrionale de notre pays de façon permanente. En effet, a-t-il fait savoir, en cette période de crise, son département s’attelle à une réorganisation efficace de l’administration, de la représentation de l’Etat pour conforter sa souveraineté.

A l’entame du débat, le ministre de l’administration malienne a souligné que le retour à la paix et la sécurité au nord et au niveau des frontières, est l’une des préoccupations majeures de son département territoriale. a-t-il indiqué. L’objectif visé étant de faire régner l’ordre, donc d’imposer l’autorité de l’Etat.

Des élections partielles couteuses

Se prononçant sur l’organisation des élections législatives partielles à répétition, le ministre a fait savoir que son département est en train de préparer le scrutin de Baraouéli (Ségou), prévue pour le mois de juillet prochain. Cette partielle fait suite aux trois autres déjà organisés à Yorosso (Sikasso), en Commune V du District de Bamako, à Ansongo (Gao) qui des élections très coûteuses. Ce qui dire au ministre MAÏGA qu’on en terminera avec ces partielles le jour où on acceptera de voter une loi sur la suppléance à l’élection des députés. Il s’agit, explique-t-il, de faire en sorte que les listes des candidats officiels soient également suppléés. Ainsi, en cas de décès du député, il est systématiquement remplacé par son suppléant. La suppléant peut également remplacer automatiquement le député si ce dernier arrivait avoir une promotion en dehors de l’Assemblée nationale, a-t-il ajouté. Toutefois, a-t-il fait savoir, il existe beaucoup de superstition et supputations autour de ce projet de loi qui est au stade des échanges, des réunions interministérielles. Interrogé sur le coût de ces élections législatives partielles, le ministre dira qu’elles coûtent chères. Par exemple, en 2014 l’élection législative de Yorosso a coûté dans les 350 millions de même que celle de la Commune V du District de Bamako, en 2015 avec plus de 300 millions F CFA. Tout récemment à Ansongo, l’Etat a déboursé plus de 140 millions F CFA pour les deux tours des législatives d’Ansongo et la prochaine élection législative de Barouéli va coûter près de 150 millions F CFA. « Dans cette situation de crise, ce sont des ressources qui peuvent être économisées et utilisées par exemple dans le cadre de l’aspect sécuritaire », a-t-il regretté.

Pour le ministre de l’Administration territoriale, la révision de la loi électorale est une nécessité puisqu’il y a certaines dispositions dans l’Accord d’Alger qui l’exigent. Il a notamment fait cas de l’élection au suffrage universel direct des membres du conseil de cercle qui n’était pas prévue dans l’actuelle loi électorale.

Abordant la question du retour successif des échéances des élections communales, régionales et du District de Bamako, le ministre MAÏGA a rappelé qu’il fallait tenir compte des préoccupations des partis politiques. Sinon, au niveau de son département, tout était techniquement près pour tenir ces élections à la date du 25 octobre 2015. En la matière l’organisation des deux tours des élections législatives partielles d’Ansongo font croire au ministre aujourd’hui qu’il était possible de respecter la date du 25 septembre 2015 pour la tenue de ce double scrutin. Le principe, c’est le renouvellement des mandats, a-t-il insisté.

Concernant l’organisation des prochaines élections communales, locales, régionales et du district de Bamako après le report du 25 octobre 2015.

« Je ne suis ni embarrassé ni inquiet »

S’agissant de la décision des partis politiques de l’opposition de se retirer du cadre de concertation, Abdoulaye Idrissa a indiqué qu’il n’est ni embarrassé ni inquiet d’autant plus que les arguments tenus par les partis politiques de l’opposition ne résistent pas à l’analyse. « Le principal motif de retrait des partis politiques était lié aux autorités intérimaires et la Cour constitutionnelle n’a pas donné un avis favorable à leur requête. Mais nous ne comptons pas ignorer les partis politiques de l’opposition que nous exhortons à reprendre leurs places dans ce cadre de concertation », a déclaré le ministre. Pour le ministre, l’exemple des partielles suffit pour montrer que les arguments de l’opposition ne tient pas. Aussi, la présence de la communauté internationale fait croire au ministre qu’il était possible d’avoir un compromis politique pour la tenue du scrutin. Malgré le boycott du mois dernier, il a fait savoir que son département continuera à convier tous les partis politiques à cette réunion du cadre de concertation.

Par rapport à la tenue des prochaines élections communales, locales, régionale et du District de Bamako, il a fait savoir que l’agenda qui a soumis au dernier cadre de concertions avait prévu l’organisation des élections communales le dernier dimanche du mois de septembre prochain. Deuxième, les élections référendaire, et les élections locales le 1er semestre de 2017. Mais, le cadre de concertation a décidé que toutes ses élections soient organisées avant la fin de 2016. « Nous travaillons à faire en sorte qu’à la mise en place des autorités intérimaires, qu’on puisse signer le retour progressif et sécurisé des représentants de l’Etat », a-t-il dit.

Par ailleurs, il a expliqué que les régions de Ménaka et de Taoudéni ont été créées et que son département allait tout faire pour les doter de moyens nécessaire à leur plein fonctionnement. La création de ces deux régions, a-t-il fait savoir, répondent d’une exigence de l’Accord de paix. Toutefois, il a précisé que cette réforme décidée par le précédent régime doit se poursuivre dans le cadre de la continuité de l’Etat.

Par Zé OUATTARA


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