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AWA DIALLO, BASKETTEUSE MALIENNE : Un diamant brut pour une future perle du basket malien

mercredi 23 octobre 2013, par Assane Koné

Selon de nombreux observateurs, elle a été l’une des révélations maliennes à la 23e édition de l’Afrobasket féminin, « Maputo 2013 » (du 20 au 29 septembre au Mozambique). La perle Awa Diallo, c’est d’elle qu’il s’agit, est promise à une brillante carrière malgré sa petite taille (1,63m). C’est en tout cas l’avis de nombreux observateurs.

« Elle a du cœur cette fille. Quelle agressivité… Elle a toutes les qualités pour être une grande meneuse dans les années à venir » ! Ce sont là quelques commentaires qu’on entendait souvent des supporters et même des techniciens à propos d’Awa Diallo, une talentueuse basketteuse qui vient de rejoindre l’Equipe nationale senior du Mali. La jeune joueuse, qui était à son premier championnat d’Afrique toutes catégories confondues, a sans doute été la grande révélation du 23e championnat d’Afrique féminin de Maputo (Mozambique) dans le camp malien.

Sur le plancher, Awa Diallo se bat avec une fureur inouïe, en véritable tigresse affamée qui ne lâche rien. «  Elle est très douée et sait acculer l’adversaire pour le pousser à la faute au lieu d’en commettre elle. Et en termes de vision de jeu, je pense qu’elle est en avance sur beaucoup de ses coéquipières », nous disait un responsable technique du Nigéria dont la sélection venait de perdre contre les Aigles Dames (45-78). Meneuse intraitable, il est incroyable alors que cette fille n’ait connu aucune sélection dans les petites catégories.

C’est au tournoi des Jeux de la francophonie, « Nice 2013 » (France, du 7 au 15 septembre 2013) qu’elle a honoré sa toute première sélection contre les Lionnes Indomptables du Cameroun. Si le Mali avait perdu (39-41), ce jour le public avait été ébloui par la prestation de Gafou. Inexpérimentée en haute compétition, elle était pourtant entrée sans complexe en essayant au maximum d’appliquer les consignes du coach José Ruiz. Audacieuse, elle avait beaucoup inquiété l’adversaire par sa pression offensive et surtout par son culot dans les tirs à trois points.

Un diamant brut en quête d’orfèvre

Et à Nice, à la mi-temps du match contre le Cameroun, il fallu qu’une brave Dame attire l’attention du coach José Ruiz qu’il avait une perle sur le banc. En panne de solutions de rechange avec un effectif réduit, José lui donna alors sa chance. Et à la surprise générale, Awa Diallo joua toute la seconde mi-temps, sans une seconde de repos. Le coach français était épaté. Tout comme le public du jour de la salle du centre multidisciplinaire baptisé Gymnase Brancolar de Nice.

A bientôt 23 ans (née le 19 novembre 1990), Awa Diallo est promise à une grande carrière prédisent de nombreux observateurs. Selon les habitués du Pavillon des Sports du stade Modibo Kéita de Bamako, cela fait plusieurs saisons qu’elle s’illustre avec son club, le Stade malien de Bamako.

Avec cette formation phare, Awa a été trois fois championne nationale du Mali. Et pour la saison 2012-2013, elle est passée de justesse à côté du doublé coupe-championnat. En effet, les « Blanches » (couleur du stade malien), ont perdu la finale de la coupe du Mali de basket-ball face à leurs grandes rivales de tous les temps, les Rouges du Djoliba AC.

Pourquoi le choix du Stade ? Une histoire de cœur et surtout de famille. « Mon grand-père est stadiste. Tout comme mon père et de nombreux oncles. J’ai donc naturellement fait mes débuts au Stade  », explique cette fille d’apparence timide. Et naturellement qu’elle ne pense pas quitter ce club que pour embrasser une carrière professionnelle en dehors de son pays. « S’il plait à Dieu  », dit elle avec une profonde conviction religieuse.

En tout cas, son sélectionneur a foi en son avenir. « C’est une joueuse courageuse et sérieuse. Elle est seulement pénalisée par sa petite taille. Sinon elle est rapide sur ses pieds et elle a un shoot de temps en temps dangereux  », dit d’elle José Ruiz, le coach des Aigles Dames du Mali. Il précise, « mais, il lui faudra surtout davantage travailler ses shoots et sa vitesse de passe… Ses passes de contre-attaque à deux mains et ses courses peuvent aussi gagner en amplitude. Cela lui permettra de compenser sa petite taille ».

« Votre numéro 6 (Awa Diallo) a un immense talent de meneuse malgré qu’elle soit de très petite taille. Mais, avec un bon encadrement, elle peut compenser ce handicap par la rapidité et surtout plus de précision dans les passes et la zone des trois points. Mieux, préparée, elle peut faire très mal dans cette zone car elle est très audacieuse », nous disait un technicien camerounais à propos d’Awa Diallo, l’une des grandes révélations de «  Maputo 2013  ».

Etudiante en 2e année droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’université de Bamako, Awa a l’ambition de devenir magistrat plus tard. Une preuve de plus que la talentueuse basketteuse malienne est une perle qui a besoin d’être travaillée, donc mieux encadrée pour tenir les promesses de son immense talent, de son courage, de sa rage de vaincre, de réussir dans le sport et dans la vie !

Moussa Bolly

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