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Vie syndicale : La COSES sur pied de guerre

jeudi 12 février 2015, par Assane Koné

Le climat est tendu entre le ministère de l’Education nationale et la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES). Les syndiqués dénoncent la mauvaise volonté du gouvernement dans l’exécution des termes du protocole d’accord de la commission de conciliation.

Le bras de fer entre le gouvernement et le bureau exécutif national de la Coses est loin de connaitre son épilogue. Après l’exécution des deux préavis de grève, respectivement le 30 septembre 2014 et le 21 novembre, le BEN-Coses a tenu, hier, au lycée technique de Bamako, une énième fois, son assemblée générale, pour partager avec les militants la situation des activités menées et interpellé le gouvernement face à la nécessité du respect des engagements pris pour l’amélioration du statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement secondaire.

Les griefs mis au compte du gouvernement, mais il ne l’entend pas de cette oreille. Il s’agit de l’intégration effective de tous les enseignants à la fonction publique de l’Etat, la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dans la fonction publique de l’Etat et des collectivités, la création de passerelles entre le secondaire et le supérieur, et le respect strict du caractère volontaire de l’AMO. Selon le BEN-Coses, en raison de la spécificité de la profession enseignante, l’amélioration de ce statut a l’obligation de prendre en compte les préoccupations du personnel enseignant scolaire, conformément aux recommandations du forum national sur l’éducation pour l’atteinte d’une éducation de qualité.

Pour le secrétaire général du bureau exécutif national, de la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire, Adama Konaté, les reproches que la Coses fait au gouvernement sont fondés. Le système éducatif va mal, très mal. « Nous ne pouvons pas cautionner un mépris dans un secteur prioritaire du pays comme l’éducation, d’où la tenue de cette assemblée générale. Nous restons toujours dans la légalité pour revendiquer. Nos moyens d’action restent les négociations et assemblées générales périodiques jusqu’à l’aboutissement des points de revendications allant dans l’amélioration des conditions de vie des enseignants », a-t-il déclaré.

Le professeur principal, Adama Konaté se dit surpris de l’attitude du gouvernement sur le point de la réparation de la disparité de traitement provoquée par l’intégration dan la fonction publique de l’Etat et des collectivités. « Ce point ayant fait déjà l’objet d’accord, le BEN exige l’exécution immédiate des termes du protocole d’accord de la commission de conciliation en se référant au courrier arrivé du 7 septembre 2012 à la DNFP », a-t-il expliqué.

En tout cas, au vu de l’évolution du dossier, on se dirige vers un bras de fer syndicat- ministère. Puisque les syndiqués se disent prêts à en découdre avec le gouvernement qui est en train de fouler au pied, les doléances des enseignants.

Bréhima Sogoba

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