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Assurance maladie obligatoire : La résolution des préoccupations des prestataires de soins de santé au centre des préoccupations

lundi 1er septembre 2014, par Assane Koné

Dans le cadre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM) a signé des conventions avec les structures prestataires de soins de santé des trois niveaux du système national de santé. Dans la mise en œuvre de ces conventions, certaines difficultés ont été relevées par les services de la CANAM et les Organismes de gestionnaires délégués. C’est pour trouver des solutions idoines à ces difficultés et surtout dans le souci de faire de l’AMO un rêve pour les maliens, Hamadoun Konaté, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, a rencontré le 29 août 2014, les représentants des prestataires de soins de santé de Bamako et environs, conventionnés avec la Caisse nationale d’Assurance maladie.

En plus de ses plus proches collaborateurs, Hamadoun Konaté était accompagné par les responsables de la Fédération nationale des associations de santé communautaire. Le ministre a rappelé que l’AMO a été initiée par le gouvernement du Mali par une loi le 26 juin 2009, dans le but de permettre la couverture des frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leur famille. Selon lui, le décret d’application de cette loi, a prévu en sont article 72 que « les soins dispensés aux bénéficiaires de l’assurance maladie obligatoire doivent être délivrés conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur en la matière et dans le respect des clauses des conventions conclues avec l’organisme de gestion ».

Il a ajouté que dans le cadre de l’application de ces dispositions législatives et réglementaires, la CNAM a signé des conventions avec 1 067 structures prestataires de soins de santé des trois niveaux du système national de santé pour assurer la mise en œuvre de l’AMO en faveur des assurés. Ces conventions fixent les obligations des parties, les tarifs de référence des prestations de soins, les outils de maîtrise des dépenses de santé, les outils de garantie de la qualité des services, les procédures et les modes de paiement des prestataires ainsi que les mécanismes de résolution des litiges. « On peut se féliciter de l’opérationnalisation de la mise en œuvre de l’AMO au sein de tous les hôpitaux, les centres de santé de référence et les autres établissements privés, même si au niveau des centres de santé communautaire, il faut relever quelques difficultés », a indiqué le ministre.

Au titre des difficultés, il a cité : les prescriptions faites en dehors des structures conventionnées par la CANAM et qui sont ensuite reportées sur les feuilles de soins maladie par d’autres prescripteurs, les prescriptions de certains prescripteurs qui ne tiennent pas compte de leur engagement conventionnel avec la CANAM, ni le respect des normes fixées par la politique et les directives nationales en conformité avec le système de santé, l’inexistence d’une liste officielle des affections de longue durée, l’insuffisance des médicaments et de personnel qualifié dans les Centres de santé communautaire. Même si le ministre a estimé que ces difficultés dans la gestion technique de l’AMO sont, pour la plupart, à mettre, sur le registre de la jeunesse d’une telle réforme, il a indiqué que sa rencontre avec les prestataires de soins de santé conventionnés, qui sont au cœur du dispositif, vise à recenser les difficultés et à proposer des pistes d’amélioration. Mieux, le ministre s’est engagé à y trouver des solutions dans un délai d’une semaine.

Mais, avant, il a estimé que malgré les difficultés de démarrage, des avancées assez encourageantes sont à ce jour enregistrées après bientôt quatre années de mise en œuvre de cette réforme. « Nous observons aujourd’hui que la population connaît de mieux en mieux les avantages offerts par l’AMO et en reconnaît le bien fondé », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que sur 53 000 demandes de «  non-adhésion » parvenues à la CANAL entre avril et décembre 2011, il est enregistré à ce jour 25 200 demandes de « ré-adhésion  ».

Assane Koné

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