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CAMPAGNE AGRICOLE 2011/2012 : L’espoir est permis dans la Boucle du Mouhoun

dimanche 28 avril 2013, par Assane Koné

A l’instar des autres régions du Burkina, la campagne agricole 2011/2012 s’est installée difficilement dans la Boucle du Mouhoun. La rareté et la mauvaise répartition spatio- temporelle des pluies au début ont engendré un retard dans la mise en place des cultures. Ces caprices pluviométriques qui avaient inquiété plus d’un producteur, se sont nettement améliorés et l’espoir est permis malgré tout.
Les inquiétudes des producteurs de la Boucle du Mouhoun face aux caprices pluviométriques de mai et juin, se sont dissipées peu à peu et font place à l’espoir en ce mois d’août. De Bagassi dans les Balé à Issapogo au Nayala en passant par Bondoukuy, Bokuy dans le Mouhoun, Gassan au Sourou, Balavé, Solenzo dans les Banwa, Bomborokuy et Djibasso dans la Kossi, la campagne agricole 2011/2012 est prometteuse. Les principaux stades phénologiques des cultures se présentent bien même si on observe une croissance hétérogène à certains endroits. Si dans la plupart des champs, le stade dominant du maïs est la montaison et l’épiaison, le sorgho, quant à lui, est au stade de la montaison ; le mil au stade du tallage ; le niébé au stade de levée et le coton au stade de fructification. Dans les différents champs, les producteurs sont occupés qui pour le sarclo- binage, l’épandage de l’urée, le buttage, qui pour les traitements du cotonnier et du niébé et la poursuite des derniers semis pour le niébé et le sésame. « Nous avons eu chaud », reconnaît Gnoumou Lounkou dont la production de 12 ha de riz pluvial strict est au stade initiation paniculaire. Et Boureimanie Coulibaly qui exploite 15 ha de coton à Bondoukuy de renchérir que même si, pour l’instant, l’espoir est permis, « Nous nous remettons à dame nature et implorons Dieu afin qu’il ouvre ses vannes et arrose nos champs jusqu’à la mi-octobre ». Les objectifs fixés par la direction régionale de l’Agriculture, de l’Hydraulique de la Boucle du Mouhoun pour cette campagne agricole 2011/2012 sont nobles. Selon son premier responsable, Dofihouyan Yé, la prévision des superficies des cultures céréalières se chiffrent à 859 411 ha, réparties entre le sorgho, le fonio, le maïs, le mil et le riz. Les prévisions des autres cultures vivrières (niébé, voandzou, igname, patate et manioc) sont estimées à 106 559 ha. Quant aux autres cultures de rente, les superficies sont estimées à 321 483 ha et se résument au coton (192 024 ha), à l’arachide (41 471ha), au sésame (86 615 ha), au soja et au tournesol. Toujours selon M. Yé, le taux de réalisation des superficies emblavées à la date du 20 août 2011 est de 95,75% pour l’ensemble de la région. A ses yeux, les différents stades phénologiques des cultures augurent de bonnes récoltes et aucune ombre, aucun indice de famine ne plane sur la région. Toutefois, il espère et souhaite que les pluies se poursuivent jusqu’à la mi- octobre pour que la cerise soit sur le gâteau et que les objectifs soient atteints. « Le léger retard de la campagne constaté au début commence à être rattrapé. Si les pluies se poursuivent dans cette dynamique, la fin d’une bonne campagne est à espérer dans la région », fait savoir le DR. Aussi se convainc-t-il qu’avec l’adhésion massive des producteurs pour les activités de production de la saison sèche, sa région reste et demeurera le grenier du Burkina. Le ministre délégué à l’Agriculture, Abdoulaye Combari qui a effectué le 26 août dernier une tournée de suivi de la campagne dans la Boucle du Mouhoun, a également pu voir de visu le travail abattu par les techniciens et les producteurs. Au regard de l’évolution des cultures et des champs visités, il a affirmé que la campagne est prometteuse dans cette partie du Burkina. Entouré de ses collaborateurs et du gouverneur de la région, Victor Dabiré, le ministre délégué, plus connu sous le surnom de monsieur criquet en raison du rôle qu’il a joué pendant l’invasion acridienne des années 1999 /2000, a échangé, encouragé et prodigué des conseils aux producteurs. Il s’est aussi réjoui de constater que la plupart des producteurs ont utilisé les semences améliorées, diversifié leurs productions et mis l’accent sur la fumure organique.

Le Pays Burkina Faso
Serge COULIBALY

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