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Gouvernance culturelle : Vers la validation du baromètre africain

lundi 20 décembre 2021, par Assane Koné

Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, a présidé le 20 décembre 2021, au Centre International de Conférences de Bamako, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du Document « Baromètre Africain de Gouvernance Culturelle ». Il avait à ses côtés Dr Kanel Engadja Ngoulou, Dr Kanel Engandja N’Goulou, Spécialiste de programme Coopération et Développement à la représentation de l’OIF en Afrique centrale et Edmond Moukala, représentants du Bureau de l’UNESCO au Mali.

Le Baromère Africain de Gouvernance culturelle, selon Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, a été élaboré en vue d’apprécier la mise en œuvre des politiques culturelles, d’évaluer les indicateurs culturels de performance et de proposer des actions d’amélioration pour le développement économique et social des pays africains. « Il s’agit également de relever les défis qui assaillent notre Continent par le développement des industries culturelles, la diversification des économies nationales, la génération de revenus et la création d’emplois et de richesses », a-t-il ajouté.

Selon le Ministre en charge de la culture du Mali, l’Afrique est l’un des continents les plus riches et diversifiés en ressources culturelles, héritées de plusieurs formations politiques ayant légué d’innombrables vestiges archéologiques et historiques, et d’impressionnants éléments immatériels, fruits du génie créateur humain. Il a ajouté qu’au niveau mondial, certains de ces biens et éléments culturels, reconnus d’intérêt historique, architectural, culturel et spirituel, sont inscrits sur les Listes du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Cependant, il a estimé que dans le contexte socioculturel actuel, le constat est que la richesse culturelle africaine contribue très peu au développement et subi durement les nouveaux défis de l’heure tels que l’émigration, les changements climatiques, la dégradation de l’environnement, pour ne citer que ces cas. « Ces défis, à n’en point douter, préfigurent la gouvernance des politiques culturelles en Afrique, qui devait plutôt être un pilier du développement durable et un fondement indispensable au dialogue en faveur de la paix et du progrès », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que ce document, fruit de plusieurs réunions de réflexion et d’échanges entre les experts nationaux, internationaux et les représentants des organisations de la Société civile culturelle africaine, a été élaboré en vue d’apprécier la mise en œuvre des politiques culturelles, d’évaluer les indicateurs culturels de performance et de proposer des actions d’amélioration pour le développement économique et social des pays africains. « Il s’agit également de relever les défis qui assaillent notre Continent par le développement des industries culturelles, la diversification des économies nationales, la génération de revenus et la création d’emplois et de richesses », a-t-il ajouté.

Le Ministre malien en charge de la culture a estimé que ce document s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Charte de la renaissance culturelle africaine et de l’Agenda 2063, faisant de la culture le socle de notre développement. « La finalité de document est d’être un outil de référence pour les pays africains, servant à collecter les données, à mesurer, à suivre et évaluer les indicateurs de performance des politiques culturelles et leurs impacts sur les économies », a-t-il déclaré. Il a indiqué que sa mise en œuvre permettra de faire de la culture, un moteur de croissance et un levier de développement économique et social en mettant en évidence la contribution des industries culturelles dans le PIB.

Mais, avant le ministre malien en charge de la culture, Dr Kanel Engandja Ngoulou de l’OIF, a rappelé tout l’intérêt que son organisation porte à la tenue de cet atelier qui va doter le continent d’un document qui pourra mettre en évidence l’apport de la culture au développement économique et social en mettant en évidence la contribution des industries culturelles dans le PIB.

Il a aussi salué la vitalité de la coopération entre le Mali et l’OIF, qui reste selon lui un véritable laboratoire pour la promotion de la diversité culturelle.

Pour sa part, Edmond Moukala, représentants du Bureau de l’UNESCO au Mali, a salué l’effort fourni par les autorités et les acteurs culturels, malgré le contexte difficile pour continuer mériter du titre de champion d’Afrique des arts et de la culture. Il a clairement indiqué que l’UNESCO attend avec beaucoup d’impatience le baromètre africain de gouvernance culturelle. Selon lui, ce baromètre va démontrer de façon inéluctable l’apport économique de la culture à la paix et au développement social et culturel du continent. Il a aussi souhaité que cet instrument puisse stimuler les chercheurs à mettre en évidence tout ce que l’Afrique pourrait apporter à la résolution des défis auxquels le monde est aujourd’hui confronté.

Assane Koné


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