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Emploi et formation professionnelle : ONEF présente les résultats des études réalisées en 2020

mardi 30 novembre 2021, par Assane Koné

Le vendredi 26 novembre 2021, s’est tenu le point de presse relatif à la présentation de quelques résultats des études réalisées en 2020 par l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF). Il a été présidé par le représentant du ministre de l’Entreprenariat National, de l’emploi et de la Formation Professionnelle, en présence du directeur général de l’ONEF, de l’APEJ. C’était dans la salle de conférence de l’ONEF à Baco-Djikoroni ACI.

Spécifiquement, il s’agit de présenter les missions de l’ONEF ; de présenter quelques résultats de l’étude élargie sur l’insertion professionnelle et l’employabilité des diplômés des institutions publiques d’enseignement supérieur au Mali (cohorte 2015-2018), financée par la Banque mondiale à travers le PADES ; de présenter quelques résultats de l’évaluation des 7e, 8e, 9e et 10e programmes de stage de formation professionnelle de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ). Aussi, de présenter quelques résultats de l’étude sur le devenir des bénéficiaires de crédits dans le cadre du programme indicatif de coopération (PIC III), financé par la coopération Luxembourgeoise ; de présenter quelques résultats de l’étude sur la satisfaction des employeurs des sortants des centres de formation professionnelle appuyés par le programme MLI022, financé par coopération Luxembourgeoise dans sa zone d’intervention.

L’évaluation des 7e, 8e, 9e et 10e programmes de stage de formation professionnelle de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), selon Makan Sissoko, le bilan de 2014 à 2017/2018, présente un résultat de 19 736 jeunes qui ont bénéficié du stage de l’APEJ dont 50,1% de femmes. Les bénéficiaires ont un niveau de diplôme allant du CAP au Doctorat. Ce stage dure 12 mois. Plus de 7 sur 10 (71,3%) des stagiaires ont fait leur stage à Bamako. il ajoute que 94,4% (18 624) ont intégralement fait ce stage ; 3,8% (741) ont arrêté le stage ; 1,9% n’ont pas fait le stage.

Pour cela, il a été recommandé à l’APEJ et ses filiales de renforcer le mécanisme de payement des allocations ; d’optimiser les affectations des stagiaires, de mettre plus de stagiaires à la disposition des régions et diminuer le quota de Bamako ; de renforcer le suivi des stagiaires au lieu de stage ; de mettre à jour la base de données des bénéficiaires. A l’Etat malien, il est recommandé d’allouer plus de ressources au programme ; d’augmenter les allocations des stagiaires, de renforcer les mécanismes d’archivages dans les administrations publiques ; etc. Aux partenaires ; de préparer un accueil affectueux des stagiaires de l’APEJ pour faciliter l’intégration, d’éviter d’occuper les stagiaires à des fins autres que le stage, d’embaucher les Stagiaire de l’APEJ si possible, de considérer le stage de l’APEJ comme une expérience professionnelle.

Selon l’étude sur la satisfaction des employeurs des sortants des centres de formation professionnelle appuyés par le programme MLI022, pour le domaine de compétences « savoirs ou connaissances », présenté par N’Faly Siaman, les employeurs ont exprimé une plus grande satisfaction vis-vis des sortants des centres par rapport à certaines compétences particulièrement pour leurs connaissances des techniques de diagnostiques, du métier, des normes techniques du métier et des rôles et des fonctions des outils /des équipements, avec respectivement des taux de 77%, 77%, 76 et 76%.

Quant au domaine de compétences savoir-être, selon lui plus de huit employeurs sur dix sont satisfaits des compétences comme le respect mutuel, le respect des règles d’hygiène et de sécurité, l’amour du travail, la disponibilité, la ponctualité, la communication et le respect du règlement intérieur de l’entreprise. Par contre l’analyse du domaine de compétences savoir-faire, montre qu’au moins 70% des employeurs sont satisfaits, quelle que soit la phase ou la compétence visée des employés.

« On constate, quelle que soit la compétence, les employeurs du secteur de la restauration sont moins satisfaits de leurs employés. En effet, tous les autres employeurs sont plus satisfaits par rapport à la compétence « avoir-être » que tous les autres domaines de compétences », a-t-il souligné.

Pour ce qui concerne l’étude sur le devenir des bénéficiaires de crédits dans le cadre du programme indicatif de coopération (PIC III), de janvier 2018 à juillet 2019, présenté par Lassana Doumbia, il a été recommandé à LuxDev et à l’APEJ, au regard du nombre d’emplois crées à travers l’octroi du prêt, qu’il est impératif de continuer le projet de prêt, de consolider le quota élevé des femmes ; de mettre en place une politique permettant aux femmes d’accéder à des montants élevés, car elles sont plus de six femmes sur dix à avoir moins de 100 000 FCFA alors que la proportion de femmes détentrices de microentreprises viables est plus élevée que celle des hommes : etc.

A Soro Yiriwaso, d’attribuer un identifiant unique pour chacun des bénéficiaires pour permettre d’avoir une base de données fiable, sans doublon ; de se rassurer de l’âge des bénéficiaires sélectionnés ; de pérenniser les acquis en termes d’accueil et de garanties ; de réduire le taux d’intérêt, d’augmenter le montant des prêt, la durée de prêt et la périodicité de remboursement surtout dans les zones comme Ségou et dans les activités comme l’élevage, car les bénéficiaires sont moins satisfaits de ces services de Soro Yiriwara.

Par rapport à l’étude élargie sur l’insertion professionnelle et l’employabilité des diplômés des institutions publiques d’enseignement supérieur au Mali (cohorte 2015-2018), selon N’Faly Siaman, il est recommandé à l’État et les Universités de mettre en place un dispositif de suivi post-formation des étudiants ; d’accélérer le processus d’obtention des attestations ; de mettre en place un dispositif permettant aux étudiants lors de la formation dans les IES, d’accéder aux stages de formation dans les entreprises ; d’adapter les programmes de formation aux besoins du marché du travail ; de recruter les enseignants conformément aux exigences du LMD en assurant leur formation continue et l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie ; d’orienter moins de bacheliers en Sciences Économiques et de Gestion, en Sciences Juridiques, Politiques et de l’Administration, en Sciences de l’éducation et de la Formation et Lettre, Langues et Arts. Et à PADES d’élargir si possible l’appui du projet au niveau master.

Rappelons que, la mission de l’ONEF est de faire des études et de la recherche afin de fournir aux décideurs et aux usagers des informations fiables et régulièrement sur le marché de travail, au niveau national et régional, pour une meilleure régulation de ce marché.

Bintou COULIBALY


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