Culture > Etats généraux de la culture pour la paix et la réconciliation : La nécessité d’un véritable partenariat (...)

Etats généraux de la culture pour la paix et la réconciliation : La nécessité d’un véritable partenariat public/privé pour faire de la culture un levier de développement

samedi 11 avril 2015, par Assane Koné

Pour poursuivre le processus de réflexion autour des défis qui se posent au secteur culturel au Mali, le ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme, avec un accompagnement de l’UNESCO, de PROMEDIATION, de la Délégation permanente du Mali auprès de l’UNESCO et de tous les partenaires du département, organise du 9 au 10 avril 2015, un atelier de lancement des Etats généraux de la Culture.

Le processus des Etats généraux de la culture a démarré le 9 avril 2015 au CICB. Présidée par Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, la cérémonie de lancement de l’atelier des Etats généraux de la culture, a enregistré la participation de Lazare Eloundou, Chef du Bureau de l’UNESCO à Bamako et de Dr Oumar Keita, représentant permanent du Mali auprès de l’UNESCO.

« Cette initiative du Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, que l’UNESCO et ses partenaires ont l’honneur d’accompagner, vient conforter les efforts en cours pour la réconciliation et le retour à une paix durable au Mali grâce à l’apport transversal de la culture », a déclaré Lazare Eloundou. Avant de rappeler les Etats généraux matérialisent l’engagement de madame le ministre de la culture à faire de la culture au Mali, le quatrième pilier de développement du pays.

Le chef du bureau de l’UNESCO au Mali dira que les Etats généraux de la culture s’inscrivent dans la démarche des Nations-Unies en faveur de l’intégration de la culture dans l’Agenda de développement Post 2015. Il dira que la stratégie issue de ce processus sera un précieux outil apte à répondre aux défis de l’heure car fondée sur les préoccupations, les besoins et les réalités de terrain.

Pour sa part, Dr Oumar Keita a mis l’accent sur la belle opportunité qu’a le Mali pour intégrer de façon définitive la culture dans le processus de réconciliation nationale.
Madame le ministre de la culture a introduit ses propos en citant un philosophe chinois, selon lequel : « Si un état chute politiquement, il pourra se redresser ; s’il chute économiquement, il pourra se redresser ; mais s’il chute culturellement, c’est la dérive totale ».

Selon elle, la a récente crise nous a fait entrevoir les facettes de cette dérive. Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo a rappelé que la tâche est ardue et les défis sont à la fois divers et variés. Elle a insisté sur le fait qu’elle a décidé de mettre au cœur des préoccupations du département, le retour aux sources pour faire de la culture un levier de paix et de développement économique et social.

« La situation actuelle du Mali commande certainement cette vision du rôle de la culture. Tout comme le contexte de l’époque a commandé à la Première République de se fixer comme objectif d’assurer la consolidation de l’affirmation de notre identité sur la scène internationale et de l’Etat nation et, à la deuxième de mettre l’accent sur le développement institutionnel du secteur de la culture », a-t-elle déclaré. Avant de soutenir que des acquis ont ponctué chacune des politiques conduites.

Pour tout cela le ministre de la culture dira que l’atelier servira à lancer les travaux des états généraux de la culture qui est une initiative du département chargé de la culture, de l’artisanat et du tourisme. Selon elle, il s’agit là d’un processus de réflexion partagé entre le département, les acteurs et les partenaires de la culture pour bâtir une stratégie qui conforte nos programmes, projets et actions et, surtout, justifie notre vision et notre démarche.

« Cet atelier devra être déterminant dans la définition ou la redéfinition du rôle de chaque intervenant dans le secteur à la lumière du contexte actuel national et international et à la hauteur des ambitions nourries par la politique culturelle », a-t-elle indiqué. Mme N’diaye reste convaincue que défi du partenariat doit conduire le public et le privé à une symbiose quasi naturelle, tant les vocations des uns et des autres n’ont jamais été si claires et si complémentaires.

Assane Koné

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.