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Développement durable : Le Mali interroge la culture

lundi 3 novembre 2014, par Assane Koné

Dans le cadre de l’Agenda de développement Post-2015, qui succédera aux Objectifs du millénaire pour le développement, le Mali, à travers le ministère de la culture, avec l’appui du PNUD, UNFPA, UNESCO et la MINISMA, vient de conduire une consultation nationale sur le thème « Culture et développement ». Cette consultation nationale était le 1er novembre 2014, au centre d’un forum national au CICB.

Comment la culture peut aider à un développement durable d’un pays comme le Mali ? Telle est la question essentielle, à laquelle la consultation nationale sur le thème « Culture et développement » devait répondre. En même temps que le Mali, l’Equateur, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et le Maroc, sont les pays dont la candidature a été retenue par le groupe de Développement des Nations Unis pour organiser des consultations nationales.

David Gressley, Représentant spécial Adjoint du Secrétaire général de l’ONU au Mali, a indiqué que si le Mali a été choisi, c’est aussi parce que c’est le seul pays auquel le Conseil de Sécurité a reconnu le rôle de la culture comme élément de répondre aux causes profondes du conflit que le pays a connu. Il a indiqué que l’UNESCO a mobilisé avec succès la communauté internationale, pour apporter son concours à la sauvegarde du patrimoine culturel et des expressions culturelles, qui ont été délibérément attaqués, avec 14 mausolées du patrimoine mondial saccagés, plus de 4200 manuscrits anciens brûlés, ainsi que la musique et la danse temporairement interdites.

« Les participants à ce forum ont donc l’opportunité d’approfondir la contribution entamée depuis août dernier autour de trois sous-thèmes : ‘’Culture, environnement et changement climatique’’, ‘’Culture et réduction de la pauvreté’’ et ‘’ Culture, inclusion et réconciliation nationale », a-t-il indiqué. Avant de formuler le vœu que ce forum aboutisse à des résultats qui démontreront, non seulement que la culture est cette énergie qui aidera le pays à se réconcilier et se reconstruire. Il a aussi souhaité que l’exemple du Mali permette à la communauté internationale de réaliser qu’il ne faut pas manquer cette opportunité historique d’intégrer la culture dans l’agenda de développement de l’après 2015 et des Objectifs du développement durable.

« C’est la manifestation d’un engagement résolu à placer la culture au cœur des politiques et stratégies de développement, à l’ultime étape de l’agenda post 2015 », a indiqué Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, avant de dire que le Mali se réjouit d’apporter sa modeste contribution à ce processus, en abritant une des cinq consultations nationales, lancées par le secrétariat post-2015 sur le thème de la culture et du développement durable. Dans un regard analytique sur l’évolution récente du secteur culturel qui occupe une place de plus en plus prépondérante dans l’économie mondiale, le ministre a indiqué que l’apport de la culture au produit intérieur brut du Mali était de 2,38% en 2007 et secteur employait 5,8% de la population active qui était globalement estimée à 2,5 millions et ce malgré la part relativement faible réservée à la culture dans le budget national.

Mais, avant, elle a indiqué que la culture s’est révélée comme un puissant outil de développement durable ayant un rôle important à jouer dans la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l’exclusion. « Le Mali a donc des arguments et des ressources pour faire de sa culture une véritable locomotive pour son développement économique dans un contexte de sortie de crise », a-t-elle conclu.

Assane Koné

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